Un week-end dans les Aravis

Une sortie goupillée par : Patrice Brod et dégoupillée (à partir du/le)

En ce très beau week-end d’été, nous sommes trois à partir vendredi matin pour les Aravis (Haute Savoie) avec pour objectif de mettre fin à l’un des rêves de Patrice qui le hante depuis sa traversée des Alpes sur le GR 5 en 2016 :L’ascension de la Pointe Percée en boucle à partir du refuge du Gramusset.

Montée tranquille vendredi après-midi au refuge depuis le col des Annes, il reste encore beaucoup de neige aux abords du refuge qui ouvre ce soir pour nous. L’hébergement est rustique (ni douche, ni lavabo, W-C sec…) mais la gardienne Marie est si sympathique, pleine d’humour et si bonne cuisinière que l’on oublie vite ces petits détails de la vie urbaine.

Le samedi matin à 8h15, nous partons pour le col des Verts en évitant par le pierrier la combe encore très enneigée. L’arrivée au col par des couloirs de schistes croulants est des plus pénibles mais la récompense est au rendez-vous :Vue imprenable sur le Mont Blanc.

Après avoir parcouru la crête herbeuse, véritable faîtage de toiture, nous arrivons à une vire caractéristique avec plaque commémorative (ambiance !) qui marque le départ de la voie par les trois cheminées de Sallanches.
Cet enchaînement de cheminée est un véritable régal (petite escalade dans le II sup/ III inf). Nous débouchons ainsi après la dernière cheminée sur la montée de la voie normale ouest au niveau d’un gendarme caractéristique.

Il s’ensuit un petit parcours de crête assez aérien qui finit à la croix sommitale où notre joie se lit sur nos visages. Accolades, photos, casse-croûte… Puis vient l’heure de la descente : le choix est pris de prendre la voie normale Ouest face au refuge. Après une descente de gradins successifs, arrive le névé supérieur très relevé (35%). La neige est assez transformée pour que les crampons ne s’imposent pas et là est peut-être notre erreur…

Chacun commence à descendre bien concentré avec son piolet et soudain Aurélie nous passe devant emportée dans une glissade rapide et interminable qui finit dans la rimaye d’une langue rocheuse 30 m plus bas !!!!

Tout va bien, égratignures multiples mais le pied droit fait mal… On a eu très peur mais le pire a été évité ! S’ ensuit une descente interminable jusqu’au refuge où bande, compresse, glace et bière sont utilisés pour calmer la douleur de notre Aurélie très courageuse (on le savait ça !)

Dimanche matin, le pied a gonflé et l’héliportage s’impose à nous. A 9h40, Aurélie nous quitte dans les airs direction les urgences d’Annecy où nous passons la chercher vers midi. Le verdict est tombé : Fracture de la malléole !
Retour sur Marseille vers 18 h, les trois compères sont ravis, le reblochon emporté semble très bon, le bonheur est en nous, mais cette ascension restera dans notre mémoire à plus d’un titre.

Portfolio

Une petite carte, si tout a été bien renseigné....