le premier weekend hivernal ?

Une sortie goupillée par : Martineau Francois et dégoupillée (à partir du/le)

Après avoir été vaguement tentés d’annuler pour cause de météo capricieuse. nous sommes partis en petit comité pour vérifier sur place si la neige annoncée était bel et bien tombée. Avec une seule voiture (Merci Philippe pour la conduite et Veronique pour la compagnie) pas besoin de point de ralliement, donc pas de café au Super U d’Embrun.

Le projet inital du samedi était d’aller vers le col de Vars et Paneyron, avec les chutes de neige annoncée, la preference était donnée aux itineraires débonnaires. Sur la route de Barcelonnette, les panneaux lumineux annoncent col de Vars et col de Larche fermés. Déroutage obligatoire, après avoir réfléchi devant un café nous nous dirigeons vers Larche, on doit pouvoir monter relativement haut en voiture.

Sur la route la neige est bien là, même apres le passage du chasse-neige, reste une petite pelliculle bien glissante. Peu avant le point de départ officiel des itinéraires, deux camions se sont coincés l’un l’autre en écharpe dans un virage en lacet, et bloquent tout espoir d’aller plus haut. Donc il faut se garer plus bas, grrr ... L’avantage des jours de chute de neige, c’est qu’on ne se bat pas pour trouver une place de parking, mais l’inconvénient c’est qu’il faut creuser sa place. Nous voici donc avec pelle et enthousiasme a déblayer dans la neige un emplacement pour la voiture. Ca rechauffe !

Montée le long de la route sur 1 km, la couche de neige tombée à même le sol n’est pas bien praticable, on rejoint le torrent de l’Orrenaye vers 2000m, mais les éclaircies annoncées par la météo tardent à venir (il neigeotte encore, par moments). Après la cabane et le ressaut, débouchant dans le vallon vers la tête de Platasse qui est notre objectif, la couche de neige devient trés conséquente, et comme nous sommes les premiers a passer après les chutes de la nuit, il faut tracer dans 40cm de poudreuse.
A la faveur d’une brève éclaircie nous apercevons la tete de Moise, l’aiguille Jean Coste, et aussi de jolies corniches au col du boeuf. le ciel se rebouche a nouveau, presque plus de visibilité, le vent qui se lève et mon estomac qui commence a manifester une certaine impatience, nous entamons la descente. Elle sera bonne, dans cette neige qui vient de tomber et dont nous sommes les seuls a profiter, 30cm de poudreuse sur fond dur, que demander de plus. Et ce même malgré la séance de pousse-batons pour retrouver la voiture.

Après nous être réchauffés dans la voiture, nous reprenons la route vers Saint Paul et le gite de la Souste, pour douches, séchages et autres apéritifs. Conversation animée et bien agréable en mangeant les lasagnes et tiramisu avec les autres occupants, où l’on parle méteo, skitour et camptocamp, et où l’on échange sur la course à faire le lendemain. Nous, ce sera Maljasset et la pointe Basse de Mary, si la route est praticable sans chaines.

Dimanche matin, il fait -15°C sur le parking à Maljasset, grand bleu et pas de vent. A trois, la logistique est plus simple, on ne traine pas au départ, pour emprunter les pistes de ski de fond, damées par un ratrack bienvenu, vers la pointe Basse de Mary (3126m tout de même).
Ils ont même damé la piste qui monte vers le plateau, ca monte tout seul. Puis nous voyons deux skieurs devant nous, et nous profiterons sans vergogne de leur trace qui monte avec régularité vers le plateau de Tuissier. Qu’ils en soient remerciés ici !

la couche de neige fraiche est profonde, légère comme du coton, la descente s’annonce bien. La montée finale avant le replat est bien raide , pas moins de 30 conversions avec la perspective fuyante en dessous, bonne ambiance ! Première sortie de la saison pour la
plupart, ca met tout de suite les choses au point. Le vent au proche du sommet nous fera nous arrêter la, Philippe ira jusqu’aux 3126 metres.
Et à partir de là, la descente dans la poudreuse comme dans les pubs avec le soleil qui brille sera un pur plaisir, nous étions les trois seuls skieurs a offrir à nos planches des accumulations de neige soyeuse, bruissante et légère dans les nombreux vallons et combes.
Pique nique un peu ecourté à cause d’un voile de nuage, on replonge dans la forêt gavée de poudreuse pour quelques centaines de mètres de godille. Un dernier passage dans l’ombre froide de la Pierre André et voici l’arrivée au soleil à Maljasset.
Neige de cinéma, un jour de grand beau sur deux, heureusement qu’on a pas annulé !!

Portfolio

Une petite carte, si tout a été bien renseigné....