Ski de randonnée a Ceillac

Une sortie goupillée par : Martineau Francois et dégoupillée (à partir du/le)

Apres un debut d’hiver qui d’apres certains annonce un printemps froid, on se demande ou trouver de la bonne neige en ce mois de Janvier 2014, et au lieu du Champsaur nous nous portons vers le Queyras, pour etre surs de trouver suffisamment de neige a mettre sous les spatules. Pas de chutes de neige depuis 1 semaine, un gros redoux, une neige qui commence a etre déjà printanière par endroits ou croutée, et Meteo France passe le risque d’avalanche en niveau 2, on va viser les versants nord et pas trop raide.

Samedi, apres le RV a l’inevitable SuperU d’Embrun, vu que le marron est la couleur generale en dessous de 1600m dans le coin, après le café qui aide à la reflexion, le groupe de 9 ( Fabrice, Pascale, Philippe, Nicole, Bernard, Christine, Gilbert, Genevieve et Francois) file directement sur Ceillac. Objectif, le col des Corays, non nommé sur la carte, point 2453 sur la crête homonyme (dans ce cas on ne dit pas eponyme, une crête ca n’est pas une personne), 800m de denivelé, ski S2/S3, "alternative interessante" selon le topo.

Depart en face du parking des pistes de ski de fond, on n’a qu’a traverser la route pour chausser les skis. C’est une reprise pour un certain nombre, il faut retrouver les bons gestes dans le froid, rechausser ces choses faites de plastique, metal et divers cables et crochets, essayer d’ajuster ces peaux qui semblent vivantes comme le sparadrap du capitaine Haddock. La montée a travers la forêt sur le sentier d’ete est agreable, meme si ce sentier est un peu encombré et oblige a quelques zigzags et conversions. Il faut bien en passer par la, pour une reprise. Apres un petit exercice dialectique sur l’art de la conversion, en jouant sur les croupes et talwegs, on passe au pied de la crête des Corays dans de gros cristaux a faces planes vers le splendide cirque au pied de la Pointe de la Saume. Une derniere montee, bonne occasion pour reprendre les notions evoquées quelques minutes avant sur la conversion et les cales de montée.
les nuages se liguent alors pour nous masquer le soleil avant la fin du pique nique, et le froid se fait sentir, merci aux bonnes âmes qui ont amené du café et du thé !
A la descente en choisissant bien sa trajectoire, la neige etait excellente, malheureusement le jour blanc a empeché certains de trouver les bons endroits, et nous marquerons de quelques baignoires
notre passage. Puis la neige se transforme en paillettes de sucre, légére et facile,la pente pas trop forte, si ca pouvait etre comme ca tout le temps !!jusqu’a 1900m, la foret reste suffisamment claire pour slalomer entre les sapins mais ensuite ca se gâte serieusement. le talweg devient tres encombré, et la foret n’est pas mieux. On se demande qui entretient ce coin ! Bon, le topo a malencontreusement oublié de parler de ca (ou alors j’ai raté le bon passage, mais je ne vois pas où ...) et La descente en mode sanglier (le terme consacré est "tarzanesque", je crois ) se fera lentement, jusqu’a retrouver le sentier
d’été, mais l’epuisement est déjà la et la nuit ne va pas tarder a tomber.

Apres avoir repris les voitures jusqu’au Pied du Melezet, on repart avec les sacs a dos plus les petites affaires pour la nuit, vers le gîte Refuge de la Cime, a pied sur la piste enneigee, parce qu’on a la flemme de remettre les peaux et qu’il fait nuit. La pleine lune eclaire joliment le chemin vers la petite lumière la bas dans la nuit, et apres 15 minutes on arrive au chaud, pour une halte bien meritée. Accueil chaleureux d’Alice, qui s’occupe du gîte depuis cet automne, on s’eparpille dans les differents dortoirs et chambres pour un peu de repos avant le repas. Gilbert et Genevieve nous rejoignent pour dîner. Le reste de la salle est occupé par un groupe de skieurs alpins en goguette, qui s’amusent
beaucoup mais dont les decibels brouillent parfois la conversation. En tout cas, le repas fut reconstituant et savoureux, on reviendra.

Apres quelques cogitations sur la sortie du dimanche, dont l’objectif primaire devait etre "PAS D’ARBRES SVP", et une nuit reparatrice, le reveil est presque tardif et nous nous preparons a partir vers 9h00, puisque nous chaussons directement au gite au milieu des pistes.
Le temps est au grand bleu, et a ce moment nous sommes rejoints par Sabine et Remi, puis par une delegation de 4 autochtones embrunais que nous connaissons bien, une bien agréable surprise, qui nous a permis de nous souhaiter une bonne année !!
la montée par les pistes en neige beton ne se passe pas trop mal, nous croisons a peine une demi douzaine de skieurs,malheureusement les efforts de la veille ont été de trop et deux d’entre nous rentrent se mettre au chaud. Pendant ce temps, un peu plus haut, un groupe de secessionistes part vers la chapelle Ste Anne et le Col Girardin. Un petit groupe de 5 reste sur l’itineraire prevu passant par Reillane et le Pas de la Reine. Montée efficace, le Pas de la Reine a ete un peu deplumé par le vent (sur les topos c’est tout blanc) et il y a un petit goulet de 3m de large que nous passons ski sur le dos pour etre tranquille. Au Pas de la Reine nous retrouvons la lumière, et il est l’heure de pique niquer, alors la crete au soleil nous tend les bras. biscuits, chocolat, café, il ne manque rien, et la descente s’annonce bonne. Elle sera
excellente, tout le monde passe le goulet comme une fleur dans 20cm de poudre dense, et ce jusqu’a rejoindre la piste de ski. A mon grand regret, j’ai derangé un tetras, j’espere qu’il ira bien.
Nos petits camarades sont eux alles jusqu’a l’observatoire, et visiblement ont ont eu une bonne neige egalement, si j’en crois la banane qui decorait les visages au parking. Apres, c’est tout schuss jusqu’au gite pour recuperer les affaires et descendre au parking.

Si la neige etait toutes les sorties comme ca, on signerait tout de suite.

Portfolio

Une petite carte, si tout a été bien renseigné....